L’autisme est un système de fonctionnement perceptif et sensoriel particulier, qui agit principalement sur la communication et les interactions sociales, les modes de comportement, le fonctionnement neuro-sensoriel et le mode de pensée de la personne. On parle de troubles du spectre de l’autisme (TSA), car le terme d’«autisme» recouvre une réalité très large, très variée et très hétérogène. Certaines personnes vont beaucoup parler alors que d’autres auront des difficultés d’expression, certaines auront besoin de temps pour réaliser des apprentissages alors que d’autres vont parfaitement les maîtriser. On estime que l’autisme toucherait 1 personne sur 100.
À l’heure actuelle, en Loire-Atlantique, il n’y a que deux collèges avec un dispositif de classe ULIS pour les jeunes porteurs de troubles envahissants du développement (dont l’autisme fait partie). Cela représente moins de 30 places ! La plupart du temps, les jeunes autistes ne sont pas inclus dans les classes standards et sont orientés en institut médico-éducatif, alors qu’un accueil médicalisé n’est, dans la grande majorité des cas, pas adapté à leur condition. Le système d’enseignement ne donne pas à ces jeunes la possibilité de s’épanouir, de se former correctement, ni de s’inscrire professionnellement dans la société.
L’association Collège Extraordinaire est une association loi 1901, à but non lucratif, à destination d’enfants avec autisme atypique et Asperger. Situé à Nantes, dans un cadre agréable, notre collège propose aux jeunes un enseignement du socle commun de connaissances, de compétences, et de culture tel que défini par le ministère de l’Éducation Nationale, ainsi qu’une formation pré-professionnalisante.
Les enseignements se font par petits effectifs, sont encadrés par des professionnels formés et bienveillants qui s’adaptent au rythme des jeunes. Notre objectif principal est l’épanouissement des collégiens et le développement de leur autonomie. Lorsqu’elles sont nécessaires, les prises en charge thérapeutiques ont lieu sur place. Mais nous redonnons aussi sa juste place aux familles et aux proches.
Nous avons besoin d’aides financières et matérielles parce que le coût de la scolarité est entièrement à la charge des familles. Bien que ce coût soit très inférieur à celui d’une année en classe ULIS collège (17 000 euros an/enfant) ou à celui d’une année en institut médico-éducatif (30 000 euros an/enfant), les 9 000 euros que coûtent les prestations des professionnels, les charges et le matériel sont une somme très importante lorsqu’elle pèse dans le budget des familles et cela peut créer un clivage social que nous souhaitons éviter.
Nous ne pouvons bénéficier d’aides de la part des institutions publiques tant que notre établissement n’est pas sous contrat avec l’État. Ce sera le cas, mais pas avant 5 ans (c’est le délai imposé par le Code de l’Éducation). En attendant, nous avons besoin de vous !
En vous remerciant vivement par avance de l’aide financière ou matérielle que vous pourrez apporter au Collège,
L’équipe de l’association Collège Extraordinaire
« Car ce qui fait la beauté de l’humain, c’est aussi ses fragilités, qui appellent l’entraide ; ses failles, qui laissent passer la lumière de l’inattendu ; ses imperfections, qui le rendent humble ; ses émotions et ses sentiments, parfois incontrôlables, mais qui font tout le sel de la vie ; et peut-être même sa finitude, qui l’amène à s’interroger sur le sens de l’existence et à faire que l’essentiel ne soit pas menacé par l’insignifiant, pour reprendre les mots de René Char. »
Frédéric Lenoir, L’Odyssée du sacré, 2023
» Il est absolument évident qu’au moins un être dans l’univers « offre » un sens : l’homme. Non pas l’homme en général, mais chaque homme, chaque « je », quand il est le sujet qui parle ou agit. Chacun trouve assez facilement les autres « absurdes » et il accueille très volontiers les nombreux et ingénieux systèmes qui considèrent les hommes comme des marionnettes fonctionnant sous l’action de pures causes. Mais, seuls, quelques spéculatifs sophistiqués peuvent faire semblant de ne pas excepter leur « personne parlante » du domaine de validité de tels systèmes. Il est bien clair qu’affirmer en général que tout acte est un pur effet de causes, et n’a ni fin ni sens, c’est proférer une absurdité exactement parallèle à celle de certains déments qui disent : « je suis mort », ou : « je n’existe pas ». car celui qui affirme, affirme comme vrai et avoue donc qu’il a cherché le vrai, ce qui est fondamentalement incompatible avec le fait d’avoir été mû par de pures causes. »
Raymond Ruyer, Néofinalisme, 1952.